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Olivier Maurelli, Préparateur Physique de Haut-Niveau

par Sci-Sport.com | 20 Avril 2016

Olivier Maurelli, Volley-ball, équipe, France, nationale, préparation, physique, sport, haut-niveau, haltérophilie, livre, auteur, performance, préventions, blessures, force, saut, vertical
Olivier Maurelli

Figure 1. Oliver Maurelli, préparateur physique de l'équipe de France de Volley-Ball.

Bonjour Olivier, merci d'avoir accepté de répondre à nos questions. Peux-tu te présenter ?

O. Maurelli - J'ai 45 ans, j'ai commencé la préparation physique en 2001 sur la région de Istres. En 2001, j'étais encore joueur de handball et je me suis blessé à l'épaule en 2002. Mais sur la fin de ma carrière, j'avais déjà commencé des formations de préparateur physique. Après ma blessure, le chirurgien m'a conseillé d'arrêter de joueur et le club de Istres a été super puisqu'il m'a demandé de m'occuper de la préparation physique du l'équipe pro. A partir de là, j'ai commencé à mettre en pratique ce que j'avais commencé à apprendre, et puis je suis reparti à la fac. J'ai obtenu mon Master en 2006, et je devrais soutenir ma thèse en octobre si tout se passe bien.

Après mon Master, j'ai créé ma société, j'ai passé des brevets d'états (musculation, haltérophilie, etc.) et en 2011, j'ai rencontré Jacques Prioux, Professeur des Universités à l'ENS Cachan et ancien handballeur, à qui j'ai dit que j'aimerais faire une thèse. Il a accepté de m'encadrer. Et en début 2013, je me suis inscrit en thèse.

J'ai une société qui s'appelle Prepar que j'ai créée en mars 2006 avec un collègue et un kinésithérapeute. En fait, c'est parti d'une réflexion. Nous faisions déjà de la préparation physique depuis 4-5 années et nous nous sommes dits que pour nous occuper des sportifs, ce serait intéressant de faire des évaluations non seulement physique mais aussi biomécanique. Nous nous sommes alors associés avec un kinésithérapeute-ostéopathe et nous avons acheté des plateformes de force et un peu de matériels. Nous avons déposé un nom d'un bilan qui s'appelle le bilan morpho-dynamique et à partir de 2006, nous avons associé nos compétences pour pouvoir évaluer un sportif sur ses performances mais également sur son fonctionnement. Cela me paraissait plus logique de faire passer cette première étape avant de lui donner un programme d'entraînement.

Prepar s'occupe aujourd'hui de l'équipe de France de ski avec qui nous avons signé un contrat l'année dernière. Je ne m'en occupe pas personnellement mais j'ai un collaborateur sur place. C'est un profil que j'ai proposé à la fédération, l'entretien s'est super bien passé, et depuis un an, il travaille avec eux. Nous allons probablement resigner pour une nouvelle saison.

Depuis un peu plus d'un an, nous avons été également contactés par le GIGN. Au départ, nous nous sommes occupés des recrues du GIGN, nous devions nous occuper de l'optimisation du physique pendant 1 an et demi. Nous avons alterné formations théoriques et pratiques. Le but étant que ces personnes soient autonomes. Et maintenant, nous allons élargir notre intervention à tout le groupe opérationnel. Nous avons déjà commencé à faire passer quelques tests. C'est une super expérience !

Salle KUB3

Figure 2. La salle KUB3.

Enfin, nous avons créé une structure qui s'appelle le KUB3. Avec mes deux associés, Nicolas Jeanjean, ancien international de Rugby, et Romain Barras, champion d'Europe de décathlon, nous avons monté le KUB3. Depuis 10 ans, nous n'avions pas de lieu d'entraînement, pas de salle, pas de bureaux. J'ai une convention avec le CREPS de Montpellier, donc nous recevions tous nos athlètes là-bas. Mais nous avions besoin de créer un lieu pour pouvoir s'entraîner. Nous avons donc créé cette salle qui fait environ 700 mètres carré, dans lesquels on fait du CrossFit, de la préparation physique pour des sportifs de haut-niveau et un petit laboratoire que nous terminons pour pouvoir mener des évaluations. La salle est ouverte à tous. Nous nous sommes associés à une diététicienne du sport, un ostéopathe, un psychologue du sport. Il y a toutes les compétences. Sur rendez-vous, les gens peuvent venir chercher ce dont ils ont besoin.

Prepar est une grande équipe, j'ai environ une quinzaine de collaborateurs qui travaillent pour la société. Depuis 10 ans, que j'interviens dans les formations au CREPS ou au STAPS de Montpellier, j'ai pu recruté des personnes avec le bon profil. Je les incite à continuer à se former et à faire des cursus universitaires si ce n'est pas le cas.

Qu'est-ce qui t'a poussé à te tourner vers la préparation physique ?

O. Maurelli - Pour être franc, j'ai commencé à passer des diplômes d'entraîneur. J'ai d'ailleurs été entraîneur adjoint à Istres où j'ai terminé ma carrière. Et en parallèle, j'ai commencé des formations de préparateur physique.

L'entraînement m'a très vite fatigué car j'avais l'impression de revivre la même vie qu'en tant que sportif. Je faisais les entraînements, je repartais les week-ends mais avec la frustration de ne pas jouer. J'avais l'impression de revivre mes 19 ans de carrière. Je me voyais mal faire cela encore 20 ans. Par contre, j'ai toujours été intéressé par la physiologie, l'anatomie, le corps humain et son fonctionnement. Déjà en tant que joueur, je me demandais pourquoi le travail du physique n'était pas différencié entre les joueurs en fonction de leurs aptitudes et de leur poste. C'est pour cela que je me suis dirigé vers la préparation physique.

Penses-tu qu'un entraîneur peut-être également le préparateur physique et qu'un préparateur physique doit être aussi un entraineur ?

O. Maurelli - C'est un gros débat. Mais je pense qu'aujourd'hui ce sont deux métiers différents. Bien sûr, on trouve encore aujourd'hui des gens qui ont la double casquette mais c'est plus pour des raisons de budget ou de mentalité. Mais je pense que ce sont deux métiers différents surtout si on veut le faire d'une manière professionnelle.

Comment t'es-tu retrouvé dans le volley-ball ?

O. Maurelli - Par un coup de téléphone lorsque je faisais mes courses ! C'était le manager et l'entraîneur, Laurent Tillie, de l'équipe de France qui voulaient me rencontrer pour pourvoir au poste de préparateur physique de l'équipe de France. Trois jours après, lorsque nous nous sommes rencontrés, je leur ai dit que je ne pensais pas être la bonne personne, car je n'avais aucun recul sur le volley-ball. Ils cherchaient de la performance et j'ai donc proposé un préparateur physique du centre national de volley, et en plus je travaillais beaucoup, je n'avais que peu de temps disponible. Mais Laurent Tillie a insisté car justement je n'étais pas issu du volley-ball. Au final, le projet s'est super bien passé et maintenant nous espérons partir pour les Jeux Olympiques...

Prepar s'occupe également de la préparation physique du GIGN

Figure 3. Prepar s'occupe également de la préparation physique du GIGN.

Justement, n'étant pas issu de ce sport, comment as-tu abordé la préparation physique de l'équipe de France ?

O. Maurelli - J'ai d'abord énormément discuté avec le centre national de Volley-ball de Montpellier, avec tous les entraîneurs, le préparateur physique. J'ai fait une grosse revue de littérature sur le sujet. C'est assez pauvre sur le volleyeur. Beaucoup de choses ont été faites sur les femmes, mais beaucoup moins chez les hommes.

Dans le cadre de ma thèse, j'ai utilisé pas mal d'accéléromètres, de GPS sur des joueurs de handball. J'ai donc fait le même travail avec les joueurs de volley, à l'entraînement, en match. Je voulais voir justement les coûts, les déplacements, les efforts. C'est comme cela que j'ai débuté.

Quel est le sujet de ta thèse ?

O. Maurelli - Les répercussions physiologiques d'une saison entière en handball. L'idée c'est de faire des évaluations toute l'année pour anticiper les moments de fatigue, de baisse d'état de forme. Et identifier les types de fatigues et les répercussions sur les sportifs. J'ai énormément de données, et je ne pourrai pas tout traiter dans la thèse. Mais des articles scientifiques sont en cours de rédaction.

Quel type de matériel utilises-tu le plus ?

O. Maurelli - Aujourd'hui, je suis assez friand de tout ce qui me permet d'optimiser la séance. Les sportifs ne sont pas toujours motivés pour une séance, et j'essaie d'agrémenter la séance au mieux pour les faire adhérer à l'objectif et les motiver. J'utilise par exemple des capteurs de puissance comme le GymAware ou le Push. Cela permet aux sportifs de se motiver. Quand je fais un travail d'appui, je vais placer deux cellules pour les inciter à se dépasser. Comme nous n'avons pas beaucoup de travail sur les équipes professionnelles, l'idée est d'optimiser chaque séance.

L'équipe de France de Volley-Ball

Figure 4. L'équipe de France de Volley-Ball.

As-tu une méthode de travail particulière au cours d'une saison ?

O. Maurelli - Pour le handball, j'évalue les joueurs trois ou quatre fois, car c'est compliqué, ils jouent tous les 3-4 jours. Pour les jeunes en pôle espoir, c'est plus simple, on contrôle donc plus souvent. L'idée c'est d'établir des profils pour les faire travailler par groupe.

Pour le volleyball, quand je les récupère, je fais faire un bilan complet pour déterminer dans quel état ils sont, et ensuite, c'est à la carte. Car pour les joueurs qui jouent en France, avec 1 match par semaine, ils s'arrêtent 1 mois avant les autres, alors que ceux qui évoluent en Italie, jouent 2 fois par semaine, participent aux championnats d'Europe, et ils arrivent vidés. Nous voulons donc adapter le travail en fonction de leur état.

Sur quoi te bases-tu pour faire tes suivis d'état de forme des joueurs ?

O. Maurelli - Avec le handball, j'ai mis en place un suivi avec plusieurs batteries d'évaluation. Toute la semaine, on fait remplir des questionnaires de ressentis de séance et des questionnaires sur leur état du moment (anxiété, fatigue, stress, etc). On a la pesée, l'analyse de la composition corporelle. Tous les deux mois, nous faisons des prélèvements biologiques. Nous utilisons aussi la variabilité cardiaque, j'ai d'ailleurs un petit test de terrain que je fais faire chaque semaine pour voir l'évolution.

Mon idée de l'état de forme, c'est que comme on a du mal à aller chercher un marqueur identifié comme sûr, et bien on établit une petite palette avec plusieurs marqueurs, et peut-être qu'à un moment on arrivera à discriminer les bons marqueurs des mauvais.

En terme de préventions de blessures, t'attaches-tu à des points particuliers ?

O. Maurelli - Sur les deux sports dont je m'occupe, on a beaucoup de problèmes au niveau des genoux et de l'épaule. Mon but c'est clairement de protéger ces articulations. Avec notre bilan morpho-dynamique, nous obtenons déjà un retour du kinésithérapeute sur les raideurs et les mobilités. Donc nous mettons en place des routines individualisées pour chaque joueur afin qu'il puisse effectuer cela avant chaque entraînement ou chaque match.

Quant à ma partie sur l'entraînement, j'essaye de casser des dogmes qui existent depuis longtemps, comme sur le squat, par exemple, où certains disaient qu'il ne fallait pas descendre trop bas par risque de blessures, etc. Exactement ce que vous avez déjà expliqué sur votre site (voir notre dossier complet sur le squat). Idem pour le développé couché, après avoir vu avec un chirurgien des images radio en dynamique de l'épaule, tant pis, si on n'optimise pas à 100% le geste, du moment que l'épaule est préservée et que le travail musculaire est suffisant.

Je suis plus dans une approche d'optimisation mais avec un regard des points négatifs de ce que je mets en place. Si le point négatif est trop important, je ne fais pas. Par exemple, au développé couché, on pourrait me dire que ce que je fais faire n'est pas un vrai développé couché, mais depuis 7 ans, je n'ai plus de problèmes d'épaules au handball. Au début, quand je faisais faire des amplitudes complètes avec charge lourde au développé couché, on avait entre 4 et 6 pathologies d'épaule par an, et les joueurs étaient arrêtés entre 3 semaines et 2 mois. Je reproduis cela sur le volley-ball. On arrive à protéger les joueurs et cela va de mieux en mieux.

Au volley-ball, les pathologies au genou sont assez présentes, et le volume de saut est très important, comment fais-tu pour gérer cela ?

O. Maurelli - Justement, je les ai remis au travail. Mon seul constat au volley-ball sur cette problématique, c'est le manque de masse et de force musculaire au niveau des membres inférieurs. Sur la majorité des joueurs que j'ai croisé en équipe de France, beaucoup avait ce problème. Parce qu'on leur dit qu'ils font beaucoup de sauts, on ne veut pas les faire trop travailler les jambes, ou, on leur fait faire du quart de squat ou plus de squat du tout... Au final, ces joueurs pourront atteindre une balle à 3.70 mètres, mais lorsqu'ils atterrissent, ils se font mal. Donc, j'en ai discuté avec le staff médical et nous sommes tous d'accord sur ce point.

Maintenant, j'ai vu des améliorations, mais sincèrement, j'impacte très peu, car le peu qu'ils sont avec moi, je fais un travail physique le premier mois, et ensuite, avec tous les matchs qui s'enchaînent, c'est beaucoup plus un travail de maintien des acquis. C'est un travail qui doit être récurrent, et le problème se pose quand les joueurs repartent en club. J'ai donc essayé de rentrer en contact avec les préparateurs physiques étrangers, car je suis déjà en relation avec les préparateurs français. Mais ce n'est pas toujours évident. Chaque pays a sa façon de travailler.

Olivier Maurelli et Bruno Parietti

Figure 5. Olivier Maurelli et Bruno Parietti.

Comment te vois-tu comme préparateur physique ?

O. Maurelli - Aujourd'hui, je me vois moins comme un préparateur physique et plus comme un manager de la performance. On est intégré dans un staff, on travaille en équipe, on réfléchit à des stratégies et on a chacun son rôle. Et maintenant, j'ai encore plus envie de tester des choses, d'évaluer, et de pouvoir donner des billes à des entraîneurs qui fonctionnent encore à l'ancienne. Je veux vraiment aider à l'expertise sur la performance.

Au contact des universités et des CREPS, que penses-tu de la dénomination de préparateur physique que certains titulaires de brevet professionnel s'attribuent ?

O. Maurelli - C'est un point très débattu et délicat, et c'est une des raisons pour laquelle nous finalisons la création d'un nouveau syndicat pour les préparateurs physique, le SN2P (Syndicat National des Préparateurs Physiques). Je me suis rapproché de personnes qui avaient beaucoup œuvrées dans ce domaine dont notamment Gilbert Gascoux, préparateur physique du Racing Metro Rugby.

Et justement, pour ce genre de choses qui me dérangent personnellement, nous avons voulu créer le syndicat. Aujourd'hui, on fait un amalgame et tout le monde se revendique préparateur physique parce que c'est à la mode. Mais on fait des métiers différents.

Nous ferons prohainement une présentation du syndicat à l'INSEP lors d'une conférence. Et il y aura des grands noms de la préparation physique : Michel Pradet, Frédéric Aubert, Georges Cazorla, tous ces gens qui ont œuvrés pendant des années pour le métier de préparateur. Ce qui est important c'est que tout le monde se regroupe pour pouvoir mettre une autorisation, un label derrière un titre et que nous fassions reconnaitre cette activité par le ministère. Car bien sûr un BP diplômé est capable de prendre un sportif et de lui faire faire une séance de musculation ou de gainage. Mais un préparateur physique, ce n'est pas cela, c'est quelqu'un qui accompagne un athlète dans sa performance. Il doit être à l'écoute, il doit avoir des connaissances théoriques en anatomie, en physiologie, en biomécanique. Il doit avoir des connaissances sur les méthodologies de terrain, sur l'évaluation. Beaucoup de choses où le BP n'est pas content.

Livre haltérophilie d'Olivier Maurelli

Tu es l'auteur d'un livre sur l'haltérophilie en préparation physique. Peux-tu nous en parler ?

O. Maurelli - Oui, c'est un livre que j'ai co-écrit avec Bruno Parietti et Marc Vouillot aux éditions Amphora et qui s'appelle "L'haltérophilie au service de la préparation physique et de la performance sportive". Car nous voyions beaucoup de gens utiliser de l'haltérophilie en préparation physique sans savoir en faire et nous avions envie d'écrire un livre sur cela car cela demande beaucoup d'apprentissages, de techniques pour utiliser l'haltérophilie avec des sportifs non-haltérophiles.

Et nous sommes en train d'en écrire un second avec Michel Pradet qui sortira dans environ 6 mois. C'est sur le gainage. C'est une des bases de l'entraînement et nous essaierons de donner des informations pratiques au plus grand nombre.

Qu'est-ce qui te passionne dans ton métier et qu'apprécies-tu le moins ?

O. Maurelli - Ce qui me plait le plus c'est d'être mon propre patron et d'aller là où j'ai envie. Je peux décider de pouvoir travailler avec pleins de clubs, de fédérations, c'est génial. Mais j'aurais pu être un préparateur physique à plein temps et faire mes journées complètes pour un même club, ce qui est super intéressant mais je n'aurais pas eu la chance de voir d'autres choses. Donc cette possibilité est une vraie chance dans l'enrichissement professionnel et personnel. En plus cela correspond vraiment à l'image que je me fais d'un préparateur physique. Au-delà des méthodes, il faut se creuser la tête sur chaque activité. C'est une approche très intéressante.

Ce que j'aime le moins, c'est lorsque dans un staff, le chef ne croit pas en ce que tu lui dis et ce que tu veux faire. Alors, que comme beaucoup de monde, on a passé des cursus, des formations, des diplômes pour en arriver là. On a expérimenté sur le terrain des choses. Et par peur ou par habitude ou par égo pour certains, ils préfèrent garder la main et ils ne veulent pas te laisser de marge. Dans le football, on m'a déjà dit : "Ok, on peut faire de la musculation, mais pas sur le train inférieur." Pourquoi ? Parce qu'il pense que cela va blesser les joueurs... Et comme l'entraîneur est le chef, et bien, on ne peut rien faire. C'est frustrant parfois.

C'est pour cela que j'aime travailler avec Laurent Tillie, l'entraîneur de l'équipe de France de Volley-Ball. Il est le chef, il a la décision finale mais il demande toujours l'avis du staff. Il me demande ce que je veux faire, ce qui me semble le mieux et après il prend une décision. De cette manière, on se sent considéré et respecté dans notre métier. C'est une des raisons pour laquelle l'équipe de France fonctionne bien, je pense.

Qu'est-ce tu conseilles aux étudiants qui se dirigent vers la préparation physique ?

O. Maurelli - Qu'ils n'arrêtent jamais de se former car c'est ce qui les fera avancer. Attention, se former ne veut pas dire de rentrer systématiquement dans une formation diplômante. Mais c'est de garder une veille scientifique, de s'intéresser, de se déplacer, c'est d'aller voir sur le terrain ce qui se passe et de ne jamais s'enfermer dans une méthode car ils pensent qu'à un instant t, c'est la meilleure méthode.

Je n'ai aucune certitude aujourd'hui, j'ai juste du recul sur ce que j'ai fait. Michel Pradet m'a dit un jour : "On ne née pas préparateur physique, on le devient." Pour lui, c'est un vrai métier d'expérience où il ne faut jamais arrêté de se former, d'aller voir, d'être curieux. Il faut être passionné et curieux, sans avoir de certitudes.

Que penses-tu du lien entre la recherche scientifique et la pratique de terrain ?

O. Maurelli - Le préparateur physique c'est l'homme de terrain et les sciences du sport sont là pour donner du sens à ce qu'on fait sur le terrain. Pour moi, c'est indissociable. C'est pour cela que j'ai voulu faire une thèse. Cela m'a fait tellement progresser de rentrer dans un cursus de thèse que je ne comprends pas pourquoi je n'ai pas fait cela avant. Cela te fait voir et comprendre les choses d'une autre manière. Je pense que les sciences du sport sont fondamentales pour faire ce métier. Évidemment, cela ne veut pas dire qu'il faille avoir une thèse pour être préparateur physique mais il faut aller à la fac, c'est primordial.

Les sciences du sport sont primordiales dans notre métier. Je suis constamment en train de lire de nouvelles études. Et comme je vous l'ai dit votre site permet de garder les professionnels de terrain en veille scientifique.

Merci Olivier d’avoir accepté de répondre à nos questions !

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